Les pervers narcissiques, souvent appelés narcissiques manipulateurs ou psychopathes narcissiques, peuvent être conscients de certains aspects de leur comportement, mais cette conscience varie largement.
Conscience et Manipulation
- Conscience de l’impact : Beaucoup de pervers narcissiques sont conscients des effets négatifs de leurs actions sur les autres. Ils peuvent comprendre que leur comportement est blessant ou perturbant, mais cela ne les empêche pas de le continuer si cela sert leurs intérêts ou leur besoin de contrôle.
- Absence de remords : Leur conscience est souvent sélective. Ils peuvent comprendre que leurs actions nuisent aux autres, mais ils manquent souvent de remords ou de culpabilité. Leur objectif est généralement d’obtenir quelque chose (comme la validation, le pouvoir ou le contrôle) plutôt que de se soucier des conséquences morales.
- Manipulation et déni : Ils peuvent également être très habiles à manipuler la perception des autres, les amenant à croire que leur comportement est justifié ou que les problèmes viennent d’ailleurs. Ils peuvent se dérober à la responsabilité en utilisant des tactiques de déni ou en réécrivant les faits.
Conscience de leur pathologie
En termes de conscience de leur propre pathologie ou de leur personnalité, la situation est plus complexe :
- Refus de reconnaître un problème : Les pervers narcissiques ont souvent du mal à reconnaître qu’ils ont un problème ou qu’ils nécessitent une aide. Leur perception de la réalité est souvent déformée par leur propre vision grandiose d’eux-mêmes, et ils ne voient pas nécessairement leur comportement comme étant problématique.
- Diagnostic et auto-réflexion : Même lorsqu’ils sont confrontés à des critiques ou à des thérapies, ils peuvent interpréter les interventions de manière biaisée. Ils peuvent, par exemple, utiliser les informations obtenues lors de la thérapie pour mieux manipuler les autres ou pour renforcer leur propre image.
En résumé, un pervers narcissique peut être conscient que son comportement a des effets néfastes sur les autres, mais cette conscience ne se traduit pas nécessairement par une volonté de changement ou une vraie compréhension des implications morales et éthiques de ses actions.
Guido SAVERIO